Alors que le Parlement britannique entame aujourd’hui l’examen de l’accord de sortie de l’Union européenne qui doit se conclure par un vote le 15 janvier prochain, Theresa May paraît plus que jamais isolée sur la scène insulaire, une majorité d’élus de Westminster continuant à s’opposer à l’accord conclu au cours des dix-sept derniers mois entre Londres et Bruxelles. D’un côté, des «hard brexiters» qui craignent que le le texte ne les lie encore durablement aux 27, de l’autre des élus europhiles opposés à une sortie du Royaume-Uni de l’Union.
Cherchant encore une porte de sortie politique dans ce dossier, la locataire du 10 Downing Street a toutefois mis en garde dimanche sur la BBC contre les conséquences imprévisibles que pourrait avoir un rejet de l’accord. Selon elle, les seules alternatives envisageables ne seraient dès lors ni plus ni moins qu’un Brexit sans accord ou pas de Brexit du tout, cette hypothèse semblant néanmoins déjà rejeté par le PPE majoritaire au Parlement européen par l’entremise de son chef de file Manfred Weber qui a rappelé qu’en l’état, « l’offre (était) claire, la date est fixée ».
Ne resterait dès lors plus comme hypothèse, en cas de rejet de l’accord par les députés britanniques ou d’inflexibilité de l’Union, qu’une seule option au sortir du vote du 15 janvier : la probabilité d’un «no-deal», qualifié de «scénario d’horreur» par les milieux économique et susceptible d’affecter durablement les échanges entre les deux rives.
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