Cold Case Hammarskjöld, Dieu existe, son nom est Petrunya, El reino. Trois salles, trois ambiances pour un seul Prix. Résultats des courses : le 27 novembre à Strasbourg.
1961: accident d’avion au Congo. Des théories du complot. A l’origine, l’une des victimes : Dag Hammarskjöld, le secrétaire général de l’ONU. Et la destination du voyage dont le but consistait à négocier un cessez-le-feu afin de résoudre un conflit au Katanga, dans un contexte où se mêlaient d’énormes intérêts économiques. Homme politique progressiste, Hammarskjöld souhaitait empêcher les pays occidentaux, tels que le Royaume-Uni et de la France, de rétablir leur influence en Afrique, après que les colonies eurent obtenu leur indépendance. Premier des trois finalistes retenus pour le Prix LUX, Cold Case Hammarskjöld de Mads Brügger (coproduction entre le Danemark, la Norvège, la Suède, la Belgique, le Royaume-Uni et l’Allemagne) fait écho a bon nombre de sujets actuels. Tout en pointant du doigt des pratiques politiques indignes, il s’agit d’un film humain et drôle. C’est la troisième fois qu’un documentaire figure parmi les finalistes du Prix LUX du cinéma.
Second film nommé, Dieu existe, son nom est Petrunya, du réalisateur macédonien Teona Strugar Mitevska (coproduction entre la Macédoine du Nord, la Belgique, la Slovénie, la Croatie et la France), pose la question suivante : Que se passe-t-il lorsqu’une femme prend part à une course traditionnellement réservée aux hommes et parvient à attraper la croix de bois jetée dans la rivière par un prêtre orthodoxe ? Petrunya, la femme en question, y arrive et fait enrager les hommes et le prêtre, qui charge la police de l’affaire. Même si elle ne se revendique pas féministe, Petrunya refuse de rendre la croix qu’elle a remportée et lutte pour l’égalité des droits: «Pourquoi n’aurais-je pas droit à une année de bonheur et de prospérité ?».
Face à ses deux premiers finalistes, El reino, du réalisateur espagnol Rodrigo Sorogoyen: Jusqu’où irait-on pour conserver le pouvoir?, questionne ce thriller chargé d’adrénaline qui a pour sujet principal la corruption en politique. Et de raconter la chute d’un homme politique brillant à l’avenir prometteur et de son fief.
Laquelle parmi ces trois œuvres pour succéder à Woman at War de Benedikt Erlingsson (Prix LUX 2018)? Résultat le 27 novembre prochain, lors de la session plénière à Strasbourg, où les députés européens éliront le lauréat.
Photo: Prix LUX, audiovisual service EU 2019