L’Union européenne avait prévenu en janvier, en dépit des menaces brandies par le chef de l’Etat turc Recep Tayip Erdogan de rouvrir les vannes de ses frontières abritant quelque quatre millions de réfugiés, en majorité syriens: elle prendrait des sanctions ciblées contre «les personnes ou les entités qui sont responsables d’activités de forage non autorisées d’hydrocarbures en Méditerranée orientale ou qui sont impliquées dans ces activités». C’est désormais chose entamée, le Conseil européen ayant fait connaître hier sa décision de sanctionner Mehmet Ferruh Akalin et Ali Coscun Namogku, deux cadres dirigeants de la Turkish Petroleum Corporation (TPAO), impliqués de par leurs fonctions dans la planification des forages illégaux à Chypre. Interdits d’entrée dans l’Union, ceux-ci ont également vu leurs avoirs dans l’Union gelés, et toute personne ou entité des Vingt-Sept interdits de «mettre des fonds à leur disposition».
Lien direct ou non, même si la monté des tensions entre Ankara et Damas – avec pour récente conséquence la mort de 22 soldats turcs au moins dans la province d’Idlib – est officiellement avancée, la police turque, les gardes-côtes et les responsables de la sécurité des frontières ont reçu l’ordre, dans la nuit de jeudi à vendredi, de ne plus retenir les migrants qui transitent par son territoire…
Photo: Vue panoramique de Nicosie / Photographe: Simisa – Wikimedia – Attribution ShareAlike 3.0