Soutenant les efforts des gouvernements grec et bulgare «pour maintenir l’ordre à leurs frontières avec la Turquie», le groupe PPE au Parlement a déclaré que l’Europe ne céderait jamais au chantage» d’Ankara et d’un «président turc Erdogan (qui) joue avec la vie des gens». La décision du président turc «d’ouvrir sa frontière avec l’Europe est irresponsable et imprudente», a poursuivi Manfred Weber, député européen, président du groupe PPE au Parlement européen. Si ce dernier s’est dit prêt à aider les victimes des combats d’Idlib, Esteban Gonzalez Pons, eurodéputé, vice-président du groupe PPE responsable des affaires juridiques et intérieures, s’est pour sa part déclaré opposé à accepter les passages illégaux de la frontière européenne et a appelé à «renforcer les capacités de Frontex afin de garantir leur respect et d’assurer la sécurité et la dignité humaine de ceux qui sont mis en danger par l’insouciance des autorités turques».
Rappelant enfin que «la Turquie crée des réfugiés» et «fait partie partie du problème, en raison de son implication dans la guerre civile qui se déroule en Syrie», Sandra Kalniete, eurodéputée, vice-présidente du groupe PPE chargée des affaires étrangères, a enfin souligné qu’il était dans l’intérêt de l’Europe de créer des conditions en Turquie pour que les réfugiés y restent», sans pour autant financer «Erdogan et sa guerre».
Photo: Charles Michel, Ursula Von der Leyen et David Sassoli / Visite du poste frontière de Orestiada / © European Union 2020 – Source: Commission européenne