Dans l’UE, 77% des femmes estiment que la pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation des violences physiques et émotionnelles à l’égard des femmes dans leur pays, allant de 47% en Hongrie à 93% en Grèce, relève une enquête Eurobaromètre commandée par le Parlement. 38% des répondants ont déclaré que la pandémie avait eu des conséquences négatives sur les revenus des femmes, ainsi que sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (44%) et sur le temps qu’elles consacrent au travail rémunéré (21%). La santé mentale des femmes a été fortement touchée par les restrictions liées à la pandémie, telles que les mesures de confinement et de couvre-feu (41% à l’échelle de l’UE) et les limitations du nombre de personnes qu’elles pouvaient voir (38%). Entre autres demandes formulées par les femmes sondées dans le cadre de l’enquête: lutter contre la traite des êtres humains, l’exploitation sexuelle, la violence physique et mentale à l’égard des femmes et résorber l’écart de rémunération avec les hommes.
8 mars
«Les Ukrainiens se battent pour libérer l’Europe du spectre de totalitarisme» (Oksana Zaboujko)
A l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’auteure ukrainienne Oksana Zaboujko s’est adressée aux députés pour évoquer le sort de ses concitoyens attaqués par la Russie, deux semaines tout juste après avoir dû quitter son pays. Ayant pour habitude, dans ses écrits, de donner la parole aux femmes et de se battre pour leurs droits, celle-ci a reconnu devoir pour la première fois désormais, défendre le droit des femmes à simplement vivre. «Je ne peux qu’admirer mes concitoyennes qui se battent aux côtés des hommes, qui gèrent la distribution de denrées dans nos villes assiégées et qui donnent la vie dans des abris anti-bombes, sous la supervision de médecins en ligne. Le problème, c’est que les bombes de Poutine, nous ne les arrêterons pas par la force de notre esprit».
Mettant en garde contre les intentions de Poutine, Oksana Zaboujko a déclaré que «de nombreuses vies auraient pu être sauvées si l’UE et les États-Unis s’étaient réveillés il y a huit ans, lorsqu’il a envahi la Crimée. Un nouvel Hitler était prêt à reprendre là où le précédent s’était arrêté. Je suis ici pour vous dire – et en tant qu’auteure je m’y connais en langage – qu’il s’agit d’une guerre à grande échelle, pas juste d’un conflit local. Croyez Poutine quand il affirme ses ambitions. S’il vous plait, n’ayez pas peur de protéger le ciel au-dessus de ceux qui se battent pour libérer l’Europe du spectre d’un nouveau totalitarisme».