Alors que se tiendra demain en fin d’après-midi la prestation de serment du président Erdogan réélu le 24 juin, 18.632 personnes, dont plus de 9.000 fonctionnaires de police et 6.000 membres des forces armées, 1.000 employés du ministère de la Justice et 650 du ministère de l’Education se sont vu signifier leur limogeage par un décret-loi publié dans le Journal officiel ce matin. Ces nouvelles purges, qui s’inscrivent dans le cadre de ma lutte anti-terroriste initiée au lendemain du coup d’Etat avorté de la nuit du 15 au 16 juillet 2016 attribué par le pouvoir en place au prédicateur musulman Fethullah Gulen, s’ajoutent aux 112.679 personnes déjà recensées au 20 mars dernier par l’ONG Human Rights Joint Platform (Ihop), parmi lesquelles 8.000 membres des forces armées, 33.000 rattachées au ministère de l’Education et 31.000 à celui de l’l’Intérieur, dont 22.600 au sein de la Direction générale de la Sûreté. Parallèlement, douze associations, trois journaux – dont deux (pro)kurdes, Welat et Ozgurlukcu Demokrasi et une chaîne de télévision ont été également été fermés aujourd’hui.
Pour l’opposition, ces nouvelles purges visent à faire taire toute voix discordante envers Recep Tayip Erdogan qui, en vertu des termes de la nouvelle Constitution adoptée par référendum en avril 2017, concentrera dès demain entre ses mains l’ensemble des pouvoirs exécutifs, dont le droit de directement promulguer des décrets présidentiels.
Photo: AKP