16 milliards d’euros: c’est ce qu’a aujourd’hui proposé la Commission pour soutenir, pour la période 2021-2027, le maintien et le renforcement du leadership de l’UE dans le domaine de l’espace. S’appuyant sur la stratégie spatiale pour l’Europe d’octobre 2016 et sur la stratégie industrielle présentée par le président Juncker dans son discours sur l’état de l’Union de 2017, ce projet d’investissement est constitutif, selon l’exécutif européen, d’une «vision stratégique d’une industrie intelligente, innovante et durable qui offre une réponse à la concurrence mondiale de plus en plus intense et aux grandes évolutions technologiques». Elle «encouragera les progrès scientifiques et techniques et soutiendra la compétitivité et la capacité d’innovation de l’industrie spatiale européenne, en particulier les petites et moyennes entreprises, les start-up les entreprises innovantes» et «soutiendra également l’action de l’Union dans des domaines tels que le calcul à haute performance, le changement climatique et la sécurité».
Selon Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission, «les investissements de l’UE dans le domaine spatial ont certes déjà donné des résultats de premier plan au niveau mondial, au bénéfice des entreprises et des citoyens européens: plus de 10 % du PIB de l’UE dépend déjà de services liés à l’espace et les grands investissements consentis ont permis des avancées qu’aucun État membre n’aurait pu réaliser seul. Mais nous devons désormais passer à la vitesse supérieure. Les données spatiales peuvent contribuer au leadership de notre industrie dans les domaines de l’internet des objets et la conduite automatisée, ainsi qu’à la surveillance plus précise des émissions de gaz à effet de serre, en vue de rendre notre action pour le climat plus efficace que jamais». Poursuivant, Elżbieta Bieńkowska, commissaire pour le marché intérieur, l’industrie, l’entrepreneuriat et les PME, a pour sa part précisé que «notre but est clair: maintenir et améliorer les infrastructures existantes pour Galileo et Copernicus, accroître l’utilisation des données spatiales, promouvoir un ‘NewSpace’».
Sur le plan budgétaire, les 16 milliards d’euros devraient plus précisément être répartis comme suit: 9,7 milliards pour Galileo et EGNOS, les systèmes mondial et régional de navigation par satellite de l’UE, avec notamment pour objectif d’améliorer la précision du signal et d’encourager la mise sur le marché des services de navigation par satellite au service des véhicules autonomes et connectés, de l’internet des objets, des smartphones et de la gestion du trafic ; 5,8 milliards pour Copernicus, le programme d’observation de la Terre de l’UE, afin de maintenir l’autonomie, le leadership et le niveau de qualité de l’Union en matière de surveillance de l’environnement, de gestion des situations d’urgence et de soutien à la sécurité aux frontières et à la sécurité maritime, et de permettre aux PME et aux jeunes entreprises d’exploiter les données de Copernicus et d’élaborer des applications innovantes beaucoup plus facilement ; 500 millions, enfin, qui devraient notamment permettre aux États membres de disposer d’un accès fiable, sûr et peu coûteux à des communications par satellite sécurisées et d’un soutien à la protection des frontières, aux réseaux diplomatiques, à la protection civile et aux interventions humanitaires.
Photo: Pierre Carril / © Agence spatiale européenne (ESA) , 2016 / Source: EC – Service Audiovisuel